les articles

Handicap tous concernés. Une fête partagée

22 septembre 2013
  • Agrandir le texte
  • L'article au format PDF
  • Imprimer cet article
  • Ajouter cet article
  • Envoyer l'article à un ami
Superbe journée pour l'opération « Handicap tous concernés » hier à Quimper. La foule était au rendez-vous pour partager des moments d'échanges, de découvertes, de rires. On est loin de l'époque des préjugés et des craintes. Certains ont rappelé qu'il restait du chemin à faire.
Marcel Nuss, parrain de l'édition 2013 de la journée « Handicap, tous concernés » est catégorique. Le meilleur accueil qu'il connaît, c'est chez les gens du Nord et les Bretons. Hier, place Saint-Corentin, l'écrivain militant pour des assistants sexuels rémunérés pour les personnes handicapées, a une nouvelle fois pu le constater. Il a été salué par le maire Bernard Poignant qui l'a remercié pour sa présence. « Marcel Nuss pose des questions auxquelles il n'est pas facile de trouver des réponses politiques et définitives, a souligné le maire. Ces questions méritent d'être posées, sans tabou ». Même si la rencontre avec Jean-Jacques Urvoas, député, président de la Commission des lois, peu désireux de s'engager à ce titre, a été plus brève et discrète, Marcel Nuss a été salué de tous les côtés. Vendredi soir, sa conférence avait attiré 130 personnes, en majorité des professionnels de la santé, à la MPT de Penhars. « Ce fut un moment inoubliable », commente Jean-Marc Tanguy. L'élu en charge du handicap a beaucoup travaillé pour cette journée réussie. Il a aussi eu une pensée dans son intervention hier midi, à la demande de l'ensemble des associations présentes, pour la famille Gonidou, récemment disparue et dont un enfant était autiste. Chacun se rappelait alors que la douleur et la souffrance ne sont jamais oubliées pour les personnes en situation de handicap.L'association des Paralysés de France, n'a pas non plus manqué de constater que le chemin était encore long pour atteindre une « ville ouverte à égalité à toutes personnes » comme l'avait souhaité Bernard Poignant.Thierry Duval, directeur de l'APF et Farid Kebir, représentant de l'association, ont diffusé une lettre ouverte dans laquelle l'APF regrette que « les commissions communales et communautaires d'accessibilité, qui doivent être des lieux d'échanges, de concertation avec les usagers, soient devenues des instances de présentation de l'action municipale ».Les mots ont touché Daniel Le Bigot et Jean-Pierre Bigorgne. « Que vous soyez pressés et exigeants, c'est votre rôle, mais on ne peut accepter d'entendre qu'il n'y a pas de dialogue », a répondu Daniel Le Bigot. De son côté, Jean-Marc Tanguy préfère mesurer tout ce qui a été réalisé depuis des années pour améliorer la situation, même si le chantier n'est pas fini.« Nous, c'est le quotidien des personnes qui nous importe », répond Thierry Duval, détaillant des problèmes ici dans les transports collectifs, là dans une piscine.Hier, dans tous les cas, il y avait un vrai plaisir partagé au centre-ville, sans drame, sans peur : une parenthèse profitable pour tous qui contribue à l'inclusion des handicapés dans la cité.


Larvor, dernier jour d' école



"C' était bien, il y avait du monde, il faisait beau."
Les enfants ont été particulièrement sympathiques.
Tout le monde se sent à l' aise.
" T' as des coups de cœur, c' est merveilleux "
partage des ateliers de loisirs avec les enfants : jeux, où ce sont les enfants qui nous expliquent les règles : le verger.

La présence de bébé Billy a créée une certaine ambiance et effervescence.
Atmosphère conviviale et détendue, parce que, en plein air, par beau temps, et, surtout, le dernier jour d' école.

Les artistes du collectif



Mélanges et Partage




quelques photos de notre expo

Qu' elles vous donnent envie de vous y rendre et d' admirer le talent des créateurs
 toutes ces couleurs, quelle sensibilité




Publié par l'art comme levier


L'art comme levier. Les lieux d'expression manquent

17 avril 2013
La culture et le handicap était le thème de réflexion du collectif « L'art comme levier », hier en séminaire au Quartz,qui accueille ce soir à nouveau le spectacle de la troupe Catalyse.
« L'art est un levier pour le mieux vivre ensemble. Nous voulons une rencontre entre les professionnels du social et du culturel et les habitants. "Le handicap et la culture" était le thème retenu pour le séminaire d'aujourd'hui, mais ce n'est pas notre unique préoccupation. Nous nous intéressons aussi à d'autres thèmes de la société contemporaine : éducation, justice, emploi et chômage », souligne Annie Bégot, présidente du collectif L'art comme levier.

Une troupe devenue professionnelle 

Plusieurs intervenants sont venus présenter leur expérience, dont Madeleine Louarn qui met en scène des acteurs handicapés mentaux de la troupe morlaisienne Catalyse. Une expérience qui a démarré au début de sa carrière d'éducatrice spécialisée dans une institution où le théâtre avait droit de cité. Aujourd'hui, plus de 20 ans après, Catalyse est devenue une troupe professionnelle. Mais cet exemple reste l'exception. Si de nombreuses expériences de théâtre amateur avec des personnes handicapées sont lancées, très peu arrivent à trouver un lieu d'expression. « On recense beaucoup d'expériences, dans les hôpitaux, les prisons, avec des autistes, des maladies psychiques, mais elles restent isolées, il y a un manque de rencontres entre les acteurs de ces différents projets. C'est aussi lié à un manque de lieux et d'une personne qui pourrait coordonner un tel réseau », ajoute Annie Bégot.

Le trac malgré tout

« Il nous arrive de jouer devant des chaises vides, faute de pouvoir le donner en public, mais on a quand même le trac. Est-ce qu'il n'y a pas de l'art là-dedans ? Et la pratique artistique change le regard que l'on porte sur les handicapés », se félicitait hier Annamaria Fernandez, de la compagnie Dana de Rennes, en évoquant son expérience. Hier soir, les participants au séminaire ont pu assister au spectacle « Les Oiseaux » d'Aristophane, chorégraphié par Bernardo Montet et mis en scène par Madeleine Louarn, avec les acteurs de l'atelier Catalyse. Un spectacle qui est à nouveau donné ce soir au Quartz et qui s'inspire du mythe d'Orphée et raconte l'origine du monde, à partir d'un oeuf engendrant Eros et les oiseaux. La singularité des acteurs de Catalyse se retrouve ici dans l'humour.


Première rencontre pour L'art comme levier - Brest

mercredi 17 avril 2013

Annie Bégot, présidente de l'association L'art comme levier.
L'art comme levier, c'est le nom de l'association qui invitait citoyens et professionnels des secteurs du handicap, du vieillissement, de l'art et de la culture à un séminaire, mardi, au Quartz. Il s'agissait de réfléchir, échanger sur le caractère structurant et remobilisant de l'accès à l'art et à la pratique artistique. Avec pour but, comme le précise Annie Bégot, sa présidente, de « concevoir et gérer un espace de ressource pour des projets artistiques et sociaux qui utilisent l'art comme un levier. Un levier du mieux vivre ensemble, un levier de la santé, un levier de la rencontre avec l'autre, un levier de la transformation de la société ».
Pour la première rencontre, une centaine de personnes, « essentiellement du secteur social et quelques artistes », avaient répondu présentes. Parmi elles, Philippe Olllivier, coordinateur du collectif Art'hand'co. « Notre collectif, basé dans le Finistère Sud, regroupe six associations, une trentaine de services : ateliers alternés, accueils de jour, foyers de vie, des sections pour personnes handicapées vieillissantes. Notre action est de promouvoir la culture et l'art dans les milieux spécialisés, d'organiser des expositions réalisées par nos artistes et de les confronter au regard dans des lieux publics ».
http://artcommelevier.overblog.com


partage avec Amzer Zo




Coucou, revoilà "Tit' Chaise"

Du 18 au 24 mars, c’était la semaine du jardinage

à l’école.

Les adultes de l’ESAT de Plonéour-Lanvern ont transformé de vieilles chaises en

«chaises-pots». Ils nous les ont apportés mardi dernier.

Marine a apporté des «choses» à planter : des graines de Capucine, de Soucis et de

Cosmos et des bulbes de Dahlias. Nous avons eu quelques fleurs avec Françoise des

services techniques.

Voici les différentes formes de graines (Capucine, soucis, cosmos) :


Le temps ne nous a pas gâté : nous n’avons pas pu aller au jardin ; nous avons quand

même travaillé autour des chaises-pots sous le préau.

Et maintenant,

patience ! Il faut

attendre que les

graines germent...



Il faudra aussi arroser

régulièrement.


Handicap. Ils voyagent en dansant

29 mars 2013 - Réagir à cet article
Le 23 novembre, nous les avions laissés épuisés et enthousiastes (*). Avides de poursuivre leur aventure chorégraphique avec Sergio Argiolas. Hier, une vingtaine d'adultes handicapés l'ont racontée à la MPT d'Ergué-Armel. En dansant.
Des « merci, merci, merci !!! » fusent dans une salle de danse de la MPT d'Ergué-Armel. « Sans toi, Sergio, on n'aurait jamais pu faire ça », s'exclame Léo. Fin de représentation, hier après-midi. Une vingtaine d'adultes handicapés cornouaillais viennent de livrer, face au public, leur conception du dépassement de soi, de l'envol et l'envie. Pas avec des mots, sauf pour Mathieu le slameur, mais avec leur corps. Chacun avec ce qu'il est, chacun avec sa perception du désir du chorégraphe Sergio Argiolas de les embarquer dans un improbable espace-temps. Évasion travaillée au fil d'ateliers depuis l'automne. Évasion réussie, vu leurs mines et impressions.
Les 25 danseuses et danseurs de l'atelier expérimental fréquentent les Esat de Kergonan (Kan ar Mor, à Quimper) et du Pays bigouden (Papillons blancs, Plonéour-Lanvern), les accueils de jour « Le Penty » des Ateliers du Pays fouesnantais et du « Rumain » (Apajh, Bannalec). L'association Chiboudig, qui favorise la pratique d'activités culturelles et sportives par des adultes handicapés cornouaillais, a permis de faire le lien entre tous.
Léo : « C'est important d'aller plus loin » 

« Un vrai plaisir partagé. On se dépasse même si on reste nous-mêmes. C'est important d'aller plus loin », commente Léo. « Je pense au voyage quand je danse, j'ai fait un beau voyage », sourit Florian. Même tonalité chez Gaëlle : « J'aime bien bouger mon corps. J'ai tout apprécié. Ça m'aide à m'évader un peu », annonce-t-elle, émerveillée. D'une seule respiration, Jérôme prétend « adorer danser avec des collègues et Sergio. Ça m'entraîne dans d'autres univers extraordinaires. C'est mon rêve de danser comme ça ». « C'est une grande opportunité de pouvoir oeuvrer dans le bon sens avec la complicité de Sergio, qui est un gars exceptionnel. Avec beaucoup de souplesse, de tact et savoir-vivre », s'enthousiasme Jean-Philippe. « Ça m'a un petit peu tiré la peur. J'aime bien bouger, montrer aux autres que l'on peut faire devant tout le monde », confie Alissa, émue.
Hier, à la MPT d'Ergué-Armel. Adultes handicapés, certains de leurs éducateurs et animateurs ont présenté, avec entrain, le fruit de leur travail avec le chorégraphe Sergio Argiolas.
Poursuivre le projet 

« C'était super. J'ai envie de continuer l'année prochaine », émet Jacques qui, comme les autres, a beaucoup voire tout donné sur le parquet. « Nous espérons pouvoir continuer ce projet prévu sur trois ans, avec un spectacle éventuellement au bout. Nous attendons des financements. On va aussi essayer de tendre vers un atelier mixtehandicapés valides », indique Maryse Citoleux, directrice adjointe chargée de l'action culturelle à la MPT d'Ergué-Armel. C'est la Maison pour tous qui a impulsé ce projet expérimental avec le collectif Art'Hand'Co, lui-même rivé à l'association Chiboudig. « On a assisté à une incroyable évolution depuis octobre et vécu, aujourd'hui, une énorme émotion. On a vu des gens qui s'ouvraient aux autres en plus de s'ouvrir à la danse. C'est magnifique et forcément à continuer », s'enflamme Philip Ollivier, le coordinateur du collectif. Maryse Citoleux partage cette même émotion « à les voir évoluer dans l'espace, avec la confiance qu'ils ont acquise et le bonheur qu'ils ont montré ».

« Gestes bruts d'une beauté désarmante » 

Comment sort le chorégraphe de la Cie Doun Doun Ba de cette touchante et utile expérience ? Avec la vision « de gestes bruts d'une beauté désarmante ». « C'est le plus beau parce que ça sort d'eux, insiste Sergio Argiolas. J'ai perçu leur envie de se dépasser. Ils ont travaillé à retenir la gestuelle et les pas pour aller plus loin. J'ai pris plein de claques avec leur bonheur de s'investir ! » « C'était bien, on a dansé comme ça, glisse Sébastien, en mimant un enchaînement. Comme dans une salle de bal de mariés... »

* Le Télégramme du 24 novembre 2012.
  • Bruno Salaün


autres blogs



Petite chaise deviendra grande…


Il était une fois, dans le grenier d’une école, Tite chaise et ses copines…  Cela faisait longtemps qu’elles dormaient dans ce grenier.
De temps en temps, des bruits de pas « clac clac clac clac clac » dans l’escalier, la porte qui s’ouvre « hhhiiiiiiiinnn », et des personnes qui viennent déposer,  et encore déposer des objets qui ne servent plus…                            Une fois encore, les bruits de pas « clac clac clac clac clac », la porte qui s’ouvre « hhiiiiiinn »  …… Mais ce jour là, des personnes attrapent Tite chaise et ses copines.                                                                                                             Tite chaise s’exclame alors :
« Eh là ! Ouille ! Mais qu’est-ce qu’il se passe ?! Ou y nous emmènent ? A la déchetterie  peut être… ? Waah, cette lumière… Et tout ce bruit, c’est quoi ?? Aaaaah, des enfants !
A ce moment, d’autres mains saisissent Tite chaise et ses copines pour les emporter dans un véhicule… Toutes s’interrogèrent :
« Eh, mais c’est qui ceux là ? Qu’est-ce qu’ils vont faire de nous ? ».
 Une de ses copines, prenant peur dit alors :
 « Mais, mais c’est quoi ce truc ? Et puis ça roule en plus !! On va ou ??? ». Une autre questionna à son tour :
 « Ouah ! Ça secoue, ça bouge !! Et puis cette lumière ! ».
 Tite chaise les rassura :
 « Hof, c’est quand même mieux que dans le grenier !  Ah, ça y est, on s’arrête… on est surement arrivés ! MAIS !! Oh non, encore un autre grenier !! Enfin… ce n’est pas la déchetterie en tout cas ! Et puis les gens là, ils ont l’air gentil ! »                                                                        
  Les jours passent … Tite chaise et ses copines se sentent à nouveau abandonnées.
Après une quinzaine de jours sans voir la lumière, enfin, elles sortent du
grenier.
« Youpi ! À nouveau la lumière !! Et ça ?! Waouh ! C’est pour qui ? » dit Tite chaise. 

Découverte de la peinture et de leurs habillages… 
  
« Eh, mais qu’est-ce qu’on va devenir avec tout ça ? A quoi ils veulent jouer ?! ». L’habillage et la décoration vont  bon train, et, tout à coup, Tite chaise s’exclame : « CA Y EST !! J’ai compris !! Ils nous font belles en fait ! Et ils nous donnent une nouvelle vie ! »   
Et, c’est fièrement que Tite chaise et ses copines remontèrent dans le véhicule pour retourner à l’école et retrouver les enfants…






                                                                                                                            
                                                                                                                                                                 


Ils dansent comme jamais...


Sergio Argiolas danse ici avec Pierre, le plus jeune des danseurs de l'atelier. Le chorégraphe passe d'un danseur à l'autre, privilégie l'échange humain.

Vingt-quatre adultes handicapés ont trouvé dans la danse un précieux moyen d'expression. Ils s'impliquent, corps et âme, dans un atelier animé par le chorégraphe Sergio Argiolas à la MPT d'Ergué-Armel.
Trop plein d'émotion. Des larmes de joie perlent sur les joues de Gaëlle, une jeune adulte handicapée, entraînée dans un duo improvisé avec le chorégraphe Sergio Argiolas. Des «joyeux anniversaire» résonnent dans la salle de danse de laMPT d'Ergué-Armel. À tout rompre! Touchante parenthèse, jeudi après-midi, au coeur d'un atelier dedanse dédié à vingt-quatre adultes déficients mentaux. Le projet, imaginé et impulsé par la maison pour tous et le collectif Art'Hand'Co, a été lancé en octobre. Ces danseurs et leurs accompagnateurs ont prévu de partager quatorze sessions avec Sergio Argiolas jusqu'en avril.

Au bout d'elle-même 

Les larmes de bonheur de Gaëlle semblent aussi indiquer qu'elle est allée au bout d'elle-même. Qu'elle a trouvé dans les exercices, mouvements, enchaînements proposés par le chorégraphe de Doun Doun Ba, le moyen de se transcender. «Si tu libères le corps, tu libères lacréativité», suggère SergioArgiolas. Ce qui est vrai pour Gaëlle saute tout autant aux yeux chez les autres danseurs. Entre figures imposées et écritures libres, de duos sensibles en rondes ou spirales débridées, de recherches introspectives d'une gestuelle ou d'un pas en représentations publiques face au groupe, chacun, à sa façon, semble ouvrir une fenêtre. «Ça, c'est le dépassement de soi, ce n'est pas autre chose», s'écrient plusieurs d'entre eux lorsque le chorégraphe leur demande de décrire une danse.

«C'est incroyable...» 

Il faut dire que Sergio Argiolas manie avec beaucoup de subtilité, de psychologie, l'art de les sublimer, de les provoquer. D'un mot, il salue un beau geste, d'un contact, il les encourage à lâcher les brides. Il a manifestement gagné leur confiance. L'engagement est total. Les danseurs s'impliquent dans le projet collectif, signent leurs propres gestes, s'efforcent de mémoriser l'ensemble. «Nous les découvrons ici, comme nous ne les avons jamais vus avant. C'est incroyable comme ils s'expriment», commente, soufflé, Philippe Ollivier, du collectif Art'Hand'Co. «Tous sont au-delà de leurs limites», assure-t-il, au bord de l'aire de danse. Comme un écho à cette consigne donnée un peu plus tôt parSergio Argiolas: «Vous allez danser jusqu'à l'épuisement total»! Des traits un peu tirés trahissent la fatigue, mais la plupart des visages arborent de jolis sourires, des regards affichent une satisfaction rentrée, des cris de plaisir fendent l'air... «C'était génial! Franchement, t'as manqué», adresse, une danseuse à un homme resté «spectateur». Ce jeudi-là, aussi, un grand échalas a progressé jusqu'au centre du cercle. A-t-il pris son envol?














  • Bruno Salaün
  • Tags :
  •  
  • Culture
  •  
  • Danse
  •  
  • handicap
  •  
  • Sergio Argiolas
  •  
  • collectif
  •  
  • Art'hand'co
  •  
  • Chiboudic
  •  
  • MPT d'Ergué-Armel
  •  
  • atelier
  •  
  • Quimper

  • «Nous avons des demandes qui viennent de partout»

    «Il y a la MPT une école de danse associative, financée en partie par le conseil général du Finistère. Nous souhaitions l'ouvrir à d'autres publics, dont le public handicapé», décrit Maryse Citoleux, directrice adjointe chargée de l'action culturelle à la maison pour tous. «Nous avions eu l'occasion d'accueillir deux expositions du collectif Art'Hand'Co, je connaissais le travail de Sergio Argiolas au contact de publics différents, nous avons fait le lien», poursuit-elle. «Nous avons d'abord vérifié l'intérêt du projet avec deux séances expérimentales en octobre2011 et avril2012. Et, nous nous sommes lancés... Aujourd'hui, nous avons des demandes qui viennent de partout», s'enthousiasme Maryse Citoleux. L'atelier de danse ambitionne notamment de stimuler les sens et la créativité, d'affirmer la confiance en soi, d'enrichir les capacités physiques et orales, de favoriser la coordination ou la dissociationdes différentes parties ducorps de ces adultes en situation de handicap. Ces derniers fréquentent les Esat de Kergonan, du Pays bigouden, les ateliers du Pays fouesnantais, l'accueil de jour Rumain de l'Association pour Adultes et Jeunes Handicapés de Bannalec, des lieux d'hébergement (foyers, appartements) cornouaillais. Beaucoup pratiquent des activités culturelles avec Art'Hand'Co, des activités sportives et culturelles avec Chiboudig, qui participe également à l'aventure. «Notre ambition commune, c'est de pérenniser le projet sur trois ans pour aller un peu plus loin, éventuellement vers une création chorégraphique. Le fait que nous ayons beaucoup de demandes va aussi nous obliger à réfléchir à la forme que tout cela prendra», soutient Maryse Citoleux. «Ils arrivent à donner avec le corps ce qu'ils n'arrivent pas à donner autrement. On est à la fois dans l'expression individuelle et dans une dynamique collective. C'est très enrichissant pour tout le monde», se réjouit Philippe Ollivier.




    L'atelier va être scindé en deux groupes, dès la prochaine séance, afin de permettre aux danseurs d'approfondir leur travail.




    undefined











    1 commentaire:

    Art Hand Co a dit…

    Commentaire des participants à l'Expression Corporelle de l'Atelier Alterné de L'E.S.A.T du pays Bigouden:

    Bien être, détente, joie, bon pour le moral, la bonne humeur, ça nous fait rêver: "Je suis un papillon qui se pose sur une fleur", ça décontracte, liberté, lâchage, défoulement, "ça fait du bien à mon corps, je n'ai plus mal nulle part". Beaucoup de sensibilité, énormément d'échange, épanouissement de soi.

    Enregistrer un commentaire